Chaque personne, chaque enfant, chaque famille est différente, singulière et unique. Cependant, il est possible pour chacun, à des moments différents, de traverser, de manière plus ou moins vives, plus ou moins longues, des moments difficiles. Il arrive parfois de se sentir dépasser par ses émotions, de vivre des angoisses qui altèrent le quotidien sans comprendre pourquoi.
Pour tous ces moments d’inconforts, de difficultés, d’incompréhensions face à certaines situations, la consultation chez un psychologue offre un espace-temps personnel et individualisé, une écoute neutre et bienveillante, sans aucun jugement, afin, ensemble, de pouvoir trouver des solutions pour aller vers un mieux-être, aussi bien pour le patient que pour son entourage.
Chacun est unique et différent, tant dans son passé, son présent, ses émotions, son comportement. C'est pour cela qu'il n'y a pas de solutions "magiques" prédéfinies en avance. L’objectif de la consultation psychologique est d’accompagner, et de soutenir, en fonction de la disponibilité et des rythmes qui sont propres à chaque patient, en fonction de ses besoins afin, ensemble de surpasser et d’affronter les difficultés rencontrées.
La psychothérapie est un moment d'écoute, de soutien, de partage, et de jeux chez les enfants. Les consultations ont une temporalité prédéfinie dont le contenu appartient pleinement au patient. Celui-ci est le principal acteur des échanges et du contenu des séances. C’est un accompagnement, à son rythme, dont le but est de se confronter à ses difficultés afin de les comprendre et de mieux cerner son comportement et ses émotions.
Le psychologue, dans son accompagnement vise l’émancipation à terme de son patient. L’aider à mobiliser ses ressources fonctionnelles et ses capacités adaptatives qui lui sont propres, afin de cheminer ensemble vers un mieux-être. Le psychologue soutient l’engagement, la motivation, et les mises en œuvre afin que le patient puisse percevoir sa valeur, ses compétences, ses forces.
Lorsque l’on va mal physiquement, nous allons généralement chez le médecin, or lorsque l’on ne se sent pas bien moralement, nous n’avons pas forcément le réflexe d’aller voir un psychologue. Et nous ne faisons « rien » de cette douleur. Peur d’être jugée, d’affronter le problème… Les raisons sont multiples.
Prendre un rendez-vous chez un psychologue pour soi-même ou pour son enfant, a pendant longtemps été une source de gêne. En effet, solliciter une aide extérieure, notamment dans le cadre de l’éducation de son enfant était autrefois considéré comme un aveu de faiblesse.
En tant que parent, si son enfant est en souffrance émotionnelle, cela n’est pas facile à admettre car cela entraîne beaucoup de culpabilité, un sentiment d’échec en qualité de parent, et beaucoup de remise en question.
Or il n’en est rien ! Le parent reste la personne qui connaît le mieux son enfant, et il n’est plus honteux d’aller cherche une aide ou un soutien auprès d’un professionnel. Bien au contraire, cela dénote tout l’intérêt que porte le parent à son enfant et son souhait de le voir s’épanouir et de se développer sur des bases saines.
Aussi, il ne doit plus du tout être tabou d’aller chez le psy, et les demandes de rendez-vous avec les professionnels ont d’ailleurs considérablement augmenté ces dernières années.
Avec l’essor de nombreuses formations privées, la multitude de thérapies existantes, certaines imposant parfois une vigilance, il n’est pas toujours facile de se repérer. Aussi, comment s’y retrouver ? Cette clarification permet de bien savoir à quel professionnel on s‘adresse, les compétences propres à sa fonction, mais également les limites de son champ d’action.
C’est quoi un psychiatre ?
Un psychiatre est un médecin qui s’est spécialisé dans le traitement et la prise en charge des troubles mentaux. Un pédopsychiatre est un psychiatre qui a approfondi son cursus médical par une formation complémentaire sur la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Psychiatre et pédopsychiatre sont donc des médecins, habilités à prescrire des traitements médicamenteux. Ils prennent en charge des patients dans le cadre d’entretiens thérapeutiques, et vont établir un diagnostic et proposer au patient ou à la famille une thérapeutique adaptée.
C’est quoi un psychologue ?
Un psychologue valide un parcours universitaire de psychologie (Bac +5 minimum) en faculté de sciences humaines. Le numéro ADELI délivré par l’Agence Régionale de Santé garantit au public que le professionnel dispose bien du titre de psychologue. Il est soumis au code de déontologie de la profession. Il existe différentes spécialités, toutefois le psychologue est globalement formé à l’écoute et dispose d’une connaissance approfondie sur le fonctionnement intrapsychique. Sa formation lui confère des compétences en accompagnement psychologique, soutien parental ou familial, psychothérapie, travail institutionnel, expertise, formation professionnelle, etc. mais également à la passations d’outils d’évaluation du fonctionnement psychologique. Son rôle consiste à écouter, accompagner la personne à verbaliser et identifier ce qui la fait souffrir, mobiliser ses ressources.
C’est quoi un neuropsychologue ?
La neuropsychologie est une des spécialités de la psychologie (ex: clinique, gérontologie, développement, criminologie, cognitive, sociale, du travail, etc.). C ’est une discipline intégrative qui étudie les relations entre le fonctionnement du cerveau, les fonctions cognitives (traitement de l’information, mémoire, langage, attention…), les processus émotionnels et le comportement. Le neuropsychologue évalue la nature et l’intensité des dysfonctionnements, et peut proposer des séances de remédiation cognitive et fonctionnelle. Ces séances ont pour but de réduire les difficultés du patient afin de favoriser l’autonomie personnelle, sociale et professionnelle.
C’est quoi un psychanalyste ?
Un psychanalyste n'a pas de diplôme reconnu officiellement mais beaucoup d'entre eux sont soit psychiatres, soit psychologues. Pour devenir psychanalyste, il faut avoir suivi soi-même une psychanalyse et être rattaché à une école psychanalytique, qui fournit les bases de la pratique. Il accompagne le patient dans une cure analytique : un traitement des troubles qui repose sur la théorie psychanalytique (postulat de l’inconscient, vie fantasmatique, complexe d’Œdipe…). Il s’agit d’une investigation des processus psychiques profonds. La méthode se base sur les principes de la libre association d’idées (l’entretien n’est pas directif, le patient énonce sa parole telle qu’elle vient). Afin de favoriser cela, le patient est allongé sur un divan et son analyste est assis derrière (attention flottante du psychanalyste). C’est une démarche personnelle de connaissance de soi qui dure généralement plusieurs années.
C’est quoi un psychothérapeute ?
Un psychothérapeute est la dénomination d’une activité professionnelle et non pas d’un titre. Le psychothérapeute doit avoir effectué une formation spécifique à laquelle il ne peut avoir accès que par la détention d’un doctorat de médecine (psychiatre/pédopsychiatre) ou d’un master de psychologie (psychologue) ou de psychanalyse.
C’est quoi un psychopraticien ?
L’appellation de « psychopraticien » succède à celle de « psychothérapeute » qui est devenu un titre réservé. Le psychopraticien est un métier libre d’emploi : chacun peut y prétendre, dès lors qu’il exerce une méthode de soin reconnue et dédiée au bien-être psychique. La psychopratique est un terme qui regroupe l’ensemble des métiers qui utilisent la psychothérapie ou la médecine alternative (méthode douce de soin) afin de traiter une situation de mal-être, une difficulté relationnelle, ou un trouble psychologique, cognitif ou comportemental conduisant le patient a consulté.
Actuellement il n’y a que 3 titres qui sont protégés par la loi et garantissant une formation universitaire sérieuse préalable à la pratique des psychothérapies : psychiatre/pédopsychiatre, psychologue et psychothérapeute. Pour autant, en ce qui concerne les « psychothérapeutes », certains contournements peuvent encore exister et nécessitent d’être vigilants.
L’inscription sur liste ADELI tend à protéger les patients de personnes non formées, d’abus, d’escroqueries, etc. car jusqu’il y a peu, n’importe qui pouvait s’autoproclamer « psychothérapeute », sans justifier d’une formation. Certains titres n’ont aucun statut légal et ne sont pas réglementés par la loi.